samedi 16 décembre 2017

Adoption du projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat pour 2018

Le projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat pour l’exercice 2018, qui s’élève à 1224,1 milliards de francs burundais (FBu), a été voté à l’unanimité par les députés  réunis mercredi le 13 décembre 2018 en séance plénière, a-t-on constaté sur place.
 
Ce projet de loi indique que les recettes et dons passent de 1152,7 milliards de FBu en 2017 à 1224,1 milliards de FBu en 2018, soit une augmentation de 6,2%, tandis que les dépenses totales passent de 1326,7 milliards en 2017 à 1388,1 milliards FBu en 2018, soit un accroissement de 4,6%, tel que l’a présenté le ministre en charge des Finances, M. Domitien Ndihokubwaro, qui avait représenté le gouvernement à cette séance.
 
Ces chiffres montrent que le déficit global du budget général de 2018 s’élève à 164 milliards FBu contre 174 milliards FBu en 2017, soit une diminution de 10 milliards de francs burundais.
 
Le ministre Ndihokubwayo a expliqué que selon les résultats prévus, l’année 2018 sera caractérisée par une reprise modérée de l’activité économique qui permettra de mobiliser des recettes additionnelles globales par rapport à l’année 2017 estimées à 71,3 milliards de francs burundais, soit un accroissement de 6,2%. Cependant, a-t-il fait remarquer, ces recettes restent insuffisantes pour répondre aux dépenses additionnelles estimées autour de 518 milliards de FBu, d’où la gestion austère de l’année 2018 devra être de rigueur en vue de sauvegarder l’équilibre macroéconomique et budgétaire pour amorcer la relance économique du pays.
 
Le ministre en charge des Finances a signalé que la politique budgétaire de 2018 consistera en la poursuite de la mise en œuvre des réformes déjà engagées pour améliorer la mobilisation des ressources. Ces ressources seront essentiellement orientées dans les secteurs prioritaires du gouvernement, tels que les secteurs de la sécurité et de la défense, des secteurs sociaux comme l’éducation et la santé, des secteurs porteurs de la croissance économique comme l’agriculture, l’énergie et les mines, le transport et d’autres.
 
Ce projet de loi évoque les grandes mesures prises à ce sujet. Il s’agit, entre autres, de la constitution d’un fonds de garantie pour la mise en place d’une banque des jeunes pour un montant d’un milliard de francs burundais, la participation au capital AFRI-EXIM pour un montant de 3,09 milliards de FBu, la participation au Fonds de solidarité africain (FSA) pour un montant de 402 millions de FBu, la poursuite de la politique d’harmonisation des salaires entamées depuis l’année 2016 d’un montant chiffré autour de 20 milliards de FBu chaque année jusqu’en 2019, et une enveloppe de 900 millions de FBu prévue en vue d’étendre la politique d’harmonisation des salaires pour certaines administrations personnalisées de l’Etat. Il s’agit aussi de l’augmentation du budget alloué au financement basé sur la performance passant de 18,8 milliards de FBu en 2017 à 20,9 milliards de FBu en 2018, la poursuite de l’appui aux projets communaux avec un montant de 500 millions de FBu pour chaque commune, la poursuite de la politique de soutien du secteur de l’éducation pour un montant de 7,2 milliards de FBu.
 
Dans le cadre de la préparation des élections prévues en 2020, le gouvernement prévoit, dans ce projet de budget, des provisions pour les élections pour un montant de 12,5 milliards de FBu.
Pour ce qui est des dépenses, on note dans ce projet de loi que le gel du recrutement au niveau de la Fonction publique continue, sauf dans les secteurs sociaux prioritaires comme l’Education nationale et la Santé publique, ainsi que ceux du Développement communal. Le ministère en charge de l’Education est autorisé à recruter 400 enseignants de niveau IPA V, 200 enseignants de niveau ENS III, 300 enseignants de niveau D7 et 100 enseignants de niveau D6, avec un impact budgétaire de 2,7 milliards de FBu.
 
Quant au ministère en charge de la Santé publique, il est autorisé de recruter 10 médecins spécialistes, 20 médecins généralistes, 16 infirmiers de niveau A0, 10 infirmiers de santé environnementale, 10 anesthésistes A0, 10 radiologues A1, 10 pharmaciens A1, 12 sages-femmes A0, 75 infirmiers /Techniciens A2, 16 techniciens laborantins A2 et 12 techniciens de promotion de la santé A2, avec un impact de 854,1 millions de FBu.
 
BUJUMBURA, 14 déc (ABP)

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