lundi 4 décembre 2017

Le sous-sol burundais s’invite dans le dialogue inter burundais à NGURDOTO

La semaine qui vient de commencer à Ngurdoto est vraiment cruciale. La médiation doit parvenir à une signature pour vendredi prochain devant les chefs d’états de la région.

Les documents présentés par les parties en conflit commencent à montrer le vrai visage des préoccupations des uns et des autres.

Une source proche de l’opposition radicale installée à Bruxelles nous a livré quelques points saillants sur leurs exigences. Des stratégies qui donnent le tournis.

La première est de faire échouer la médiation de Mkapa sous la houlette de l’EAC. Les opposants radicaux se retrouvant au sein du CNARED et de la société civile en exile tentent de tout faire pour décrédibiliser l’actuelle médiation au profit des Nations Unies. Leurs explications sont claires. L’EAC soutient le gouvernement burundais et n’a pas les moyens de mettre en pratique ce qui sortira des négociations en cours.

Pire, l’EAC ne pourra jamais trouver les moyens de financer le « paquet retour » qui sera offert aux opposants en exil qui rentreront au Burundi. Dans leurs propositions, les radicaux exigent qu’ils soient soutenus financièrement jusqu'aux nouvelles élections sans oublier la sécurité. Pour les radicaux, l’EAC est incapable d’assurer cette demande.

L’infiltration du CNARED dans les négociations en cours à Arusha via certains leaders des partis politiques pousse visiblement à franchir le Rubicon. Quand on observe de près les documents présentés par les opposants on retrouve textuellement le programme des putschistes du 13 mai 2015. A savoir l’annulation des contrats miniers chers aux occidentaux.

Lors de la mise en place de la plateforme des radicaux, les occidentaux et le CNARED ont signé un contrat qui va dans ce sens afin d’être soutenu financièrement. Les radicaux (politiciens et sociétés civile) demandent ni plus ni moins l’application du programme des putschistes. Ce qui risque de bloquer les négociations. Rappelons que la région avait unanimement condamné le coup d’état et avait ouvertement soutenu le Président NKurunziza.

Cela pousse à croire que le point évoqué sur la question de minerais est dicté par les occidentaux. Ces "Bazungu" ont une dent contre le pouvoir de Bujumbura et sont capables de tout pour récupérer ces contrats via l’opposition radicale. C'est l'une des raisons de l'exigeance à tout prix d'un gouvernement de transition.

A part cela l’opposition radicale menace les opposants qui sont à Arusha de ne pas signer le document final avant que la Tanzanie ne donne des explications sur la disparition des officiers du FPB. Ces injonctions viennent directement des rebelles du FPB qui sont infiltré parmi les négociateurs et qui veillent à ce que leurs revendications passent à tout prix.

Les enjeux sont donc graves pour le moment. Entre le sabotage de la médiation EAC au profit des Nations Unies, la mise en application du programme des putschistes du 13 mai 2015 et les menaces sur la signature qui risque de souiller la mémoire des opposants malmenés en Tanzanie, un long chemin reste à parcourir.

Ce qui frappe la plus part des observateurs c’est que nos politiciens ne mettent pas en avant l’amour patriotique dans ces négociations mais plutôt les intérêts des occidentaux en passant par des opposants véreux qui ne pensent qu’à leur enrichissement.

Espérons que le Burundi ne tombera pas dans ce énième piège des occidentaux pour mettre la main sur les richesses de notre pays.

4 décembre 2017, Radio BUJUMBURA Internationale

1 commentaire:

  1. Ah bon , le negotiations ARUSHA II et donc un negociation des contracts miniers??? La ventre des anciens CNDD... Tout pour creer le chaos de leurs freres/soeurs, triste

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