Le
Chef de l’Etat a lancé officiellement le 12 décembre 2017, en commune
Bugendana de la province de Gitega, la campagne d’explication du projet
de Constitution de la république du Burundi. C’est dans cette optique
que le Premier vice-président de la République Gaston Sindimwo s’est
rendu le jeudi 4 janvier 2018 au Lycée Gatara, en province de Kayanza
pour continuer ce même travail.
Le Premier vice-président de la République Gaston Sindimwo a indiqué
que le Burundi comme d’autres pays, est en voie de démocratie. Notre
pays a connu beaucoup de crises entre autres celles de 1961, 1993 et
récemment la crise de 2015. Il a félicité les corps de défense et de
sécurité qui ont accompli un travail louable pour la sauvegarde de la
paix.
La révision de la Constitution, un souhait de la population
M.Sindimwo a rappelé que la Commission nationale du dialogue
interburundais CNDI) a été mise en place. Lors de ce dialogue tenu sur
tout le territoire national, la grande partie de la population a
souhaité qu’il y ait la révision de la Constitution car, a-t-il
expliqué, cette Constitution n’était plus adaptée aux réalités du
moment. Dans son article 297, la Constitution explique clairement
comment elle doit être révisée. Il a aussi ajouté qu’en se basant sur
les conclusions de la CNDI, il y a eu mise en place d’une Commission
chargée d‘étudier cette révision de la Constitution. D’après l’article
298, en révisant la Constitution, le président de la République peut le
faire par référendum. « Nous sommes ici pour continuer cette campagne
d’explication. Nous faisons un clin d’œil et donnons une mise en garde à
tous ceux qui s’opposent à ce travail », a-t-il souligné. Pour lui, la
démocratie arrive à une étape satisfaisante dans notre pays. Le pas déjà
franchi sera renforcé par les prochaines élections.
Les changements qui vont être opérés
Un cadre du ministère de l’Intérieur et
de la formation patriotique a donné les raisons de cette révision et les
articles qui vont subir des changements. La Constitution de 2005 a été
mise en place après la transition. Ce qui signifie qu’il y a des
articles qui ont besoin d’être changés comme les articles 96 et 302
ayant causé des problèmes lors des élections de 2015. Pour le pouvoir
exécutif, le changement s’observe au niveau des mandats où le président
de la République pourra avoir un mandat qui va de cinq à sept ans
renouvelable deux fois seulement. Il devra avoir l’âge de 40 ans au lieu
de 35 ans. Egalement, il y aura un poste d’un Vice-président et celui
d’un Premier ministre. Il y a aussi l’article 138 concernant les mots
utilisés lors de la prestation de serment qui ont été changés.
Quant au
pouvoir législatif, le vote des lois sera modifié. Pour ce qui est du
pouvoir judiciaire, il y aura l’existence des quotas au Conseil national
de la magistrature, et la mise en place d’un Conseil supérieur des
parquets. Aussi, aucun burundais ne sera extradé pour être traduit en
justice.Pour le chapitre des élections, la Commission électorale
nationale indépendante (Ceni) sera composée de sept membres au lieu de
cinq. Egalement, les décisions de la Ceni seront des décisions sans
appel. Il n’y aura pas de coalitions d’indépendants dans le projet de
Constitution. L’autre point est que le Sénat fera une évaluation de
cette nouvelle Constitution après cinq ans.Les participants ont posé
différentes questions en rapport avec ce projet de constitution, et ont
eu des réponses satisfaisantes de la part du Premier vice-président de
la République. La meilleure voie conduisant au pouvoir est la voie des
urnes, a conclu Gaston Sindimwo.
Yvette Irambona, http://www.ppbdi.com
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